Sous cette indication se cache l’un des plus vieux et plus importants principes de la procédure pénale : nemo tenetur se ipsum accusare. Cela veut dire que personne ne peut être forcé à s’auto-incriminer. En effet, c’est l’accusation qui doit apporter des preuves de votre culpabilité. En bref, il s’agit de votre droit de garder le silence. Celui ci est garanti par le code de procédure pénale suisse. Comme il s’agit d’un droit, vous êtes autorité à en faire usage en tout temps. Et les autorités de poursuite pénale ont l’interdiction de déduire de votre silence des circonstances négatives vous concernant.
Dans les affaires complexes, ou lorsque vous n’avez pas la moindre idée de ce qui vous est reproché et en fonction des circonstances particulière du cas (absence de risque de détention provisoire), il est recommandé de faire usage de votre droit à garder le silence. L’usage de ce droit vous permettra en effet d’avoir une vision claire et complète des faits qui vous sont reprochés et des moyens de preuve dont dispose l’autorité avant de faire des déclarations.